L’objectif 50 mm est, je crois, l’un des objectifs qui cause le plus de questionnement. Doit-on l’acheter ? Que peut-on faire avec un 50 mm ? Puis-je faire de la macro ? Du portrait ? Si vous débutez en photographie, ce petit objectif vous fera progresser de manière étonnante. Si vous êtes avancés, vous pouvez en bénéficier aussi.
Voici 12 bonnes raisons d’utiliser un 50 mm :
1-Économique
Tout d’abord, son prix, fort abordable, ne cassera pas votre tirelire. Étant donné qu’il détient plusieurs avantages, c’est un bon investissement. Optez pour un 50 mm f/1.8, ou un encore un 35 mm f/1.8 qui permet des prises de vue plus larges lorsque monté sur un boitier crop (APS-C).
Après son achat, vous serez encore en mesure de remplir votre frigo de victuailles et savourer un délicieux vino (rire).
2-Son poids plume
Compact, léger, vous pouvez faire de la photo sans avoir l’impression d’avoir un haltère de 3 kilos accroché au cou. Hihi ! Mon boitier plein cadre est (trop) lourd, et lorsque je veux me sentir légère, je choisis le petit 50 mm.
D’accord, il composé de plastique, et non de métal, mais diantre, c’est pour ça qu’il est siii léger !
3-Lumineux
Son ouverture de f/1.8 vous permet de photographier dans des situations vraiment sombres. Pensez aux mariages, les salles de réception, les spectacles, les réunions de famille, ou tout endroit où la lumière est moins généreuse.
Vous pourriez ouvrir encore plus grand, genre à f/1.2, mais je vous avertis, pour acheter ce 50 mm ça va vous couter la peau des fesses. Tenez-vous-le pour dit, hein.
4-Développe votre intention photographique
Vous aimez la marche ? Tant mieux. Parce qu’avec un objectif fixe (c’est-à-dire avec une seule focale), vous devez vous déplacer pour recadrer. Ce qui vous oblige à explorer davantage votre environnement, à faire le tour du sujet et à exploiter tous les angles possibles. Ceci, mes amis, développe votre curiosité et votre intention photographique.
5-Favorise la créativité
Une grande ouverture de f/1.8 crée des images empreintes de douceur et de somptuosité. Ceux qui me connaissent savent que c’est mon style. Peut-être que ce n’est pas votre tasse de thé. Mais qu’est-ce qui vous empêche d’essayer ?
Vous savez les photos nettes nettes nettes ne sont pas forcément un standard de réussite. Soyez rebelle (assumez votre statut d’artiste) et laissez-vous transporter par votre propre vision artistique. Apprenez à aimer le flou.
6-Force à re-gar-der
Comme vous ne saurez pas quoi photographier (au début, c’est l’effet secondaire du 50 mm), vous serez forcé de chercher le sujet idéal. À regarder attentivement. À zieuter tout et rien. Ne vous découragez pas, que vous le croyiez ou non, c’est de cette manière que vous allez apprendre à mieux voir. Il suffit d’être attentif. En passant, tous les sujets sont bons. Soyez ouvert.
7-Incite à exploiter le portrait ou la photo de rue
Si vous ne savez pas quoi photographier, pourquoi ne pas envisager de pratiquer le portrait. La grande ouverture de cette focale crée des arrière-plans floutés à souhait. Du coup, vos images évoqueront une douceur exquise, et vos modèles vous remercieront de les mettre si joliment en valeur.
Par ailleurs, la photo de rue offre de belles opportunités aussi. Pourquoi ne pas débuter une série lecture, voyez la galerie photo de Valérie Jardin pour vous donner une idée. Ou encore à la plage, comme sur la photo présentée ici. ↓
8-Montage photo panoramique
Il est toujours possible de faire des photos de paysages avec le 50 mm, mais si vous aimez l’effet grand-angle, vous serez un déçu, car son champ visuel est un peu étroit. Par contre, vous pourriez produire un panorama.
Les images ne comportent pas de déformation (comme il arrive avec un grand-angle), il vous sera plus facile de les assembler. Il suffit de capter une série de photos pour ensuite les assembler en postproduction à l’aide de Lightroom ou de Photoshop. Bébé fafa !
9-Crée des scènes intimistes
Si les photos panoramas ne vous intéressent pas, orientez vos compositions vers les scènes intimistes. Il s’agit de vous rapprocher des éléments, de cadrer plus serré, d’épurer sans surcharger l’image.
Vous seriez étonné du nombre d’images que l’on peut créer à partir d’une même scène. Prenez le temps de décortiquer et de décomposer ce que vous voyer pour créer des petites scènes isolées.
10-Initie à la photo proxy ou macro
Ajoutez quelques bonnettes d’approche (aussi à un prix abordable) et vous obtenez un objectif (presque) macro. Doté de ces accessoires, vous pouvez explorer la photo proxy ou macro.
Entre vous et moi, c’est une façon économique de tâter le terrain, et de voir, mine de rien, si la macrophotographie est votre nouveau dada.
Rien ne vous empêche de réaliser de belles photos de fleurs en laissant votre diaphragme grand ouvert à f/1.8.
11-Freelensing
Je vous vois froncer les sourcils. Attendez, je vous explique. Cette méthode consiste à détacher l’objectif 50 mm de son boitier, puis on prend des photos en pivotant l’objectif de droite à gauche, et de haut en bas. Les images obtenues ont un flouté voluptueux, les résultats sont très similaires à la gamme des lensbaby.
Vous prenez soin de choisir votre environnement, il serait illogique de tenter cette méthode une journée de grand vent ou à la plage. Il faut user de gros bon sens.
12-Photographier les étoiles
Étant donné que votre 50 mm ouvre si grand, f/1.8 (ou plus, si vous avez cassé votre tirelire), vous pourriez vous adonner à la photo de nuit. Bien sûr, vous aurez impérativement besoin d’un trépied, pour assurer la stabilité et la netteté des images.
En conclusion
Comme vous pouvez le constater, cet équipement, à peu de frais, peut vous faire explorer le monde de la photographie sous plusieurs facettes. Pour ma part, je n’ai jamais regretté son acquisition. Pour pousser plus loin l’exploration, lancez-vous dans un défi 50 jours avec ma 50 mm (50/50 photo challenge).
Curiosité, avez-vous un 50 mm ?
Bonjour,
Intéressant article. Personnellement je garde tout me équipement et ne revends jamais rien. En plus je suis un adepte de l’équipement lourd et costaud. Nikon F5, Z9, D800e et D850 avec grip, objectifs genre Sigma 105mm f1.4… MAIS j’adore aussi l’approche lente. Pour ça je viens d’acquérir un Nikon Zfc avec un 28 mm et un 10 mm et c’est différent, plus artistique, plus gratifiant. Mais de temps en temps je ressort mon FM3A que je charge d’un film Velvia 50 et un objectif 24 ou 50 mm et je pars en mini-safari urbain ou nature. Je sais, c’est vraiment l’autre extrême mais quel plaisir. De la vraie photographie.
Bonjour Richard,
Intéressant votre partage. Il existe plusieurs manières de créer des images à l’ancienne ou moderne, l’important c’est d’être satisfait du processus et, du coup, du résultat.
Merci Anne pour cet excellent article sur le 50mm. J’en possédais un, 1.4…que j’ai revendu😩😩 et je viens de racheter un 1.8 !!!
La bêtise est donc faite. Si tu pouvais me donner des conseils pour pouvoir réaliser de « beaux N et B ». J’ai dû mal à en sortir de bien contrastés…
C’est toujours un plaisir de te lire, si je n’habitais pas si loin( Gap en France dans les alpes), je participerais bien à tes formations.
Bien amicalement, Dan.
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Bonjour Dan,
Oh, comme je te comprends ! J’ai déjà un zoom 24-70 qui ouvrait à f/2.8 et je l’ai vendu pour faire l’achat de mon boitier sans miroir. Maintenant j’ai un 24-70 f/4 qui n’ouvre pas autant. Mon ancien zoom me manque…
Pour ta question sur le N&B, je ne suis pas une experte. Je photographie très peu en N&B. Tu pourrais utiliser le plugin de Nik Collection, le Nik Silver Efex qui permet de convertir tes images en N&B. Il fait parti de la gamme complet de plugin, à utiliser sur Lightroom et Photoshop.
https://nikcollection.dxo.com/fr/silver-efex-pro/
Bonjour Anne,
Dans mon sac photo il y a un 24 mm f2,8 canon pour APS-C ce qui donne un équivalent 45 mm . Je confirme les qualités que tu cites et insiste sur l’aspect pratique et économique.
J’utilise beaucoup cet objectif pour les photos de paysage de bord de mer.
Il est léger, pas beaucoup de prise au vent. Il permet l’usage d’un porte filtre de 52 mm et l’usage de filtres correspondant à cette dimension. Il suffit de regarder les prix sur un catalogue de filtres pour voir l’avantage.
Bonjour Christian, merci pour ton partage. Tu as bien raison, sa légèreté en fait un objectif fort avantageux. J’ai déjà eu en ma possession un 20 mm f/2.8, je l’adorais !
Bonjour Anne
Actuellement je possède un 35mm fixe et j en suis ravi pour mes photos de paysage.
Je regardais un peu les avis pour l acquisition d un 50mm fixe et je tiens à vous remercié pour vos precieux conseils
Bonjour Laurent,
Merci beaucoup pour ton petit mot. Le 50 mm offre de beaux défis photographiques.
Bon dimanche
Anne 🙂
Bonjour Anne,
Il y a quelques années j’ai acheté un trépied et il y avait un 50 mm qui venait avec en spécial. Je ne m ‘en suis pas servi souvent sauf que vous venez vraiment de m’en donner le goût.
Merci pour cette lettre d’amitié qui nous arrive toujours comme un cadeau.
Bonjour Lise,
Merci pour votre beau commentaire, ça me rend le cœur joyeux!
Effectivement, le 50mm est plutôt bouder, en fait, on ne sait pas comment l’exploiter. Il peut nous procurer bien des avantages, héhé.
Heureuse que mes lettres vous plaisent. 😉
Bonjour Anne,
Merci pour cette présentation qui m’a rappelé aux bons souvenirs de mes débuts.
Aujourd’hui, réellement par ce plaidoyer sur le 50 mm f/1.8 vous me donnez goût de le remettre en service.
J’y veillerai dès ma prochaine sortie photos.
Encore merci.
Georges
Bonjour Georges,
Ravie que ces quelques idées vous inspirent à utiliser le 50 mm, cet objectif souvent oublié. Je vous souhaite de belles photos. 🙂
Vu sous un autre angle, une histoire de famille… Merci de rendre hommage au petit héros.
Avec le 50mm c’est une vieille histoire d’entente complice. Tout d’abord je m’aperçois que je vieillis pas trop mal avec lui. En fait, j’ai connu mes premiers émois sinon avec un 50mm mais avec son bien proche équivalent, son grand frère, le premier enfant de la famille. Il faut dire que j’étais bien jeune, j’avais sept ans et un 6X6 double chambre d’origine italienne, un de la famille Ferrania. 6×6 de format, un objectif inséparable de son boîtier, une focale un tantinet plus longue bien sûr vu le format, mais, côté angle de champ, le strict équivalent du 50 mm des adeptes du « petit format ». Alors, ça forge les habitudes que ce genre de boîtiers et d’optique et on est devenu quasi inséparables. après quelques années de reflex argentique et son aimable 50mm ouvrant à f 1,8, mon premier réflex numérique ne fut pas un « full frame » mais un APS-C (Canon) avec un coefficient de 1,6 donc pour retrouver presque, à quelques mm près, mes (bonnes) habitudes je le coiffais d’un gentil 35mm un peu long bien sûr pour son jeune âge, mais très ouvert d’esprit puisque allant jusqu’à f1,8 comme tous les enfants bien élevés de la famille. Puis vint le temps glorieux du plein format, et l’alors petit dernier fût enfin un parfait 50 n’ouvrant bien sûr toujours qu’à 1,8 mais déjà au bokeh bien doux. Puis, vint l’âge et l’arthrose (juste les membres inférieurs heureusement j’ai toujours l’index prompt sur le déclencheur. Moins mobile, 50 mm sortit un peux moins souvent de la sacoche au bénéfice du petit dernier un peu remuant avec sa manie de toujours courir entre 24 et 70 mm mais toujours encore capable de garder les yeux ouverts dans les périodes plus sombres malgré son humble f 2,8 et sa tendance à l’embonpoint qui le rend parfois un peu lourd à porter, mais que j’ai la surprise de bien souvent surprendre aux alentours de 50 mm bien que je coure maintenant bien moins vite qu’au temps du 6X6. Alors, je me demande si je ne vais pas avoir un petit dernier, un bâton de vieillesse, un 50 qui sache l’ouvrir à 1,4. C’est bien beau les grandes familles, mais vu que mon petit fils me demande maintenant souvent de lui parler du folding 6X9 de son arrière grand mère et lorgne un peu dessus, peut-être plutôt vais-je lui acheter un bridge pour son anniversaire?
Un jour peut-être je vous parlerai du film 120 et de la boîte Brownie ou même du 7X11 de mon grand père. Mais demain est un autre jour…
Bonjour Pascal, vous avez tout un cheminement avec cet objectif. Merci beaucoup pour ce généreux partage. 😉
bonjour Anne j ai acheté un 35 pour mon Nikon 7200 APSC , j ai suis ravi il est en permanence sur e boitier , il m oblige a bouger avancer reculer tourner autour du sujet pour trouver un cadrage c est la photo autrement plus vivante. et avec son ouverture a 1.8 le flou sont très doux, et il est très lumineux pour la photo de rue en intérieur oui le top.
Merci a vous.
Bonjour Eric, génial, une acquisition qui permet d’exploiter à fond son environnement!
Bonsoir Anne.
Une fois de plus vous avez raison. Je disposait d’un objectif 24-105 f: 4/5.6 et
à l’occasion d’une promo j’ai acheté un 50mm-f1.4; Il ne quitte plu ma sacoche.
Bonjour Pierre, oh la belle acquisition ! Ouiii, cette focale nous offre bien des possibilités quand on se donne la peine d’explorer.
Salut Anne oui j’ai un 50mm mais effectivement je ne l’exploite pas assez mais je vais le faire plus souvent maintenant
Pour répondre à la question de style de photographe je ne possède pas de style particulier j’y vais selon la situation ( voyage , promenade , studio ect… ) et je laisse aller ma créativité
merci
Salut Robert,
C’est souvent l’objectif négligé, on ne pense pas à l’apporter ou à le sortir du sac. Hihi! Merci pour ton retour du style, chacun y va selon ce qui lui plait et c’est ben correct. 😉
Bonjour Anne, merci pour vos très bons conseils.
Je m’en suis procuré un depuis 3/4 ans et ne l’utilise pratiquement jamais. Ma prochaine sortie photo sera en sa compagnie 😉
Bonjour Christian,
Oh yes! Ça vaut la peine de le dépoussiérer et d’en faire bon usage. 😉 Bonne photo !
Le 50 (1,4 pour moi , d’occaSion!)
Permet de bien travailler et la définition est excellente
J’a fait des reproductions de très très bonne qualité pour faire des tirages de 70 x 100 cm.
C’es Un très bon choix pour «éduquer l’oeil » comme il est expliqué dans votre article
Merci pour ce que vous faites : de très bons conseils
Amitiés photographiques
Bonjour René, ah, oui, tellement! Merci pour votre retour. 😉
Bonjour,
J’ai lu cet article sur le 50 mm uniquement par curiosité car je suis un adepte de cette optique (et du 35 mm) depuis longtemps. Tout ce que j’ai pu y lire fait bien partie des émotions et possibilités procurées par ce petit caillou. Je ne peux donc qu’abonder dans votre sens et encourager chacun à en tester les possibilités. Attention ! L’essayer, c’est l’adopter…
Bonjour Paul,
Merci pour votre commentaire, c’est super sympa! Ah, oui, ce petit cailloux nous fait vivre de belles expériences photographiques. 😉
Oh merci beaucoup, un sujet très intéressant. Je pense m’acheter des sonnettes et me pratiquer à faire de la macro. Merci Anne pour ce beau partage xxx
Allo Suzanne, les bonnettes sont une bonne idée, tu m’en donneras des nouvelles. 😉
J’ai adoré la série photos de Valérie Jardin, merci de nous faire connaîte différents artistes. Et que dire du défi photos 50/50 sur notre quotidien. Ca me donne vraiment envie de développer une série et également tenter de relever le défi 50/50. Merci encore Anne pour ce partage!
Bonjour Josée,
Je suis super contente de te faire découvrir de nouveaux artistes, il y en a tellement ! Et j’aime beaucoup le travail de Valérie Jardin.
Le défi 50/50 est intéressant, n’est-ce pas ? Contente que ça te plaise.
Bon weekend !
Bonjour Anne,
Je suis dans la même optique que toi, parfois un appareil trop lourd, envie de faire de beaux flous avec une telle ouverture …. ou encore dans des situations sombres comme les musées !!!! Je ne regrette pas mon achat, c’est un petit « caillou » qui se transporte facilement !!!!
Bonjour Alice,
La contrainte de la lourdeur de l’équipement me pèse (littéralement) sur le dos. Un jour je passerais au boitier sans miroir, mais ça, c’est une autre histoire, lol.
Oui, le petit 50 mm est petit bijou qu’on aime trimbaler partout. 😉
J’en avais acheté un pour toutes ces bonnes raisons, mais au final, je ne l’utilise presque jamais, ce n’est pas celui avec lequel je suis la plus à l’aise.
Allo Anne, au moins tu lui as donné une chance, et à présent tu es fixé sur son inutilité dans ton sac photo. 😛