La macrophotographie nous ouvre une multitude de possibilités, imperceptible à l’œil nu. Dit de cette façon, ça parait paradoxal. Nous ne sommes quand même pas aveugles à ce point. Évidemment, non. En fait, la macrophotographie c’est l’art de saisir l’infiniment petit qui échappe à notre vision normale.
Dans cette discipline photographique, on retrouve également la photo proxy, diminutif de photo à proximité (ou photo de près). On parlera alors de plan rapproché, ou de gros plan.
Comment se retrouver dans ce jargon technique? Quelle est la différence entre photo macro et photo proxy? C’est que nous allons voir.
Qu’est-ce que la photo macro (ou macrophotographie) ?
Grâce à un équipement spécialisé – objectif macro, bonnettes d’approche, soufflet ou ajout de tubes allonges – cette technique permet de photographier des sujets de petite taille avec un rapport de grandissement de 1:1 (taille réelle) jusqu’à 10:1 (dix fois plus gros que la taille réelle). Wow, ça c’est gros !
Ouf, je m’imagine mal en train de photographier une araignée d’aussi proche…
Avec cet équipement, vous seriez en mesure de photographier le cœur d’une fleur et capter la complexité de ses pistils. C’est moins stressant qu’une araignée… Par ailleurs, vous pourriez saisir une abeille en train de butiner et discerner le poil qui recouvre son thorax, ou encore, voir la texture étonnante des ailes d’un papillon. Honnn…
Qu’est-ce que la photo proxy?
Similaire à la photo macro, la photo proxy (photo de près) constitue une technique qui permet de capter de petits détails, sans toutefois (faire de crise cardiaque parce que l’araignée de tout à l’heure est beaucoup plus loin). Bref, les plans obtenus ne sont pas aussi impressionnants qu’en macrophotographie.
L’ensemble de la composition comporterait un cadrage plus large qu’en macrophotographie. Le sujet présenté apparaitrait dans son environnement naturel. Le détail étonnant des ailes du papillon vous échapperait, mais vous seriez en mesure de nous montrer le spécimen perché sur la tige d’une fleur.
Plein cadre (FF) versus capteur crop (APS-C)
L’avantage de faire de la photo macro avec un boîtier crop (APS-C), c’est que la valeur de grandissement apparent sera plus grande que sur un boîtier plein cadre (FF).
Le sujet paraîtra plus gros parce que l’image enregistrée remplit davantage le capteur. Notez que le grossissement de l’objectif n’a pas changé, mais le grossissement semble être plus important en raison du crop factor.
Par conséquent, si vous désirez être très près d’un sujet, vous pouvez utiliser judicieusement cet effet de grossissement avec un boitier crop, au lieu d’un boitier plein cadre.
Le matériel pour la photo macro
Pour ma part, je possède un objectif Nikkor 60 mm macro f/2.8 (pour mon boîtier crop) et un Sigma 105 mm macro f/2.8 (pour le boitier FF). J’aime le piqué des deux, mais je préfère la légèreté du 60 mm. Par contre, la focale 105 mm me permet de flouter davantage l’arrière-plan, ce qui est fort avantageux pour mettre en valeur le sujet.
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Le matériel pour la photo proxy
À vrai dire, vous pourriez utiliser n’importe quels objectifs, notamment un 50 mm f/1.8. Néanmoins, certains d’entre eux ont l’avantage de photographier beaucoup plus près que d’autres.
Notez que la gamme d’objectifs qualifiée de « micro » se prête à merveille à cette méthode. Son facteur de rapprochement est plus élevé qu’un objectif régulier.
Ex. : AF-S DX Micro-NIKKOR 40mm f/2.8G (pour capteur crop)
L’idée derrière la photo proxy est de faire de la photo le plus près possible de votre sujet.
C’est simple, approchez-vous autant que votre objectif vous le permet. Faites des essais et expérimentez. C’est une façon amusante de découvrir quelle est la distance minimale de vos objectifs. Couplez le tout avec une grande ouverture (f/petit chiffre) afin de flouté l’arrière-plan (joli bokeh) et mettre en valeur le sujet.
Quel sujet photographier pour la photo proxy?
En fait, tout s’y prête. La nature abonde de sujets; fleurs, feuilles, champignons, bestioles dans leur environnement. Portez une attention particulière aux textures et aux motifs s’y retrouvant; rochers, galets, sables, écorces d’arbres, etc.
Faites le tour du jardin ou du potager en quête d’éléments intéressants à photographier de près, comme les vases à fleurs, les légumes appétissants, ou encore les décorations qui enjolivent les terrains.
Osez sortir de votre environnement naturel et cherchez des sujets inusités.
Dans la maison, il y a plein d’articles à saisir sous un jour nouveau. Promenez-vous, l’œil rivé dans votre viseur (attention à ne pas rentrer dans le décor, hihi), et découvrez votre milieu sous un autre angle.
J’espère que cet article vous aidera à mieux comprendre les subtilités du monde de la macrophotographie.
❤ Anne
Bonjour,
Vous parlez de rapport 2:1 et 3:1 pour de la proxy. Je pense qu’il y a une typo, vous vouliez surement dire 1:2 et 1:3.
En effet macro = un rapport allant de 1:1 à 10:1 (au dela on parle de microphotographie) et en deça comme 1:2, 1:3… c’est de la proxy.
Comme votre article tombe dans les premiers resultats google, je pense qu’il est bon de rectifier ce petit detail 😉
Cordialement
Steeve
Merci Steeve pour la précision! 🙂
Bonjour Anne, une fois de plus ton article et tes photos donnent envie de sortir de sa housse son « fidèle compagnon de route » pour tester pourquoi pas la photo proxy?
En parlant de ça et pour mon fond intérieur, je pense que cette pratique peut être un tremplin pour la créativité pour d’autres thèmes photos, mais ça reste juste un ressenti.
Merci pour tes articles passionnants Anne !
Bonjour Jean-Pierre,
Merci pour ton retour, cette approche est une bonne façon d’explorer encore davantage le sujet photographier. Très souvent nous prenons une vue d’ensemble et nous passons à la photo suivante. Pourquoi ne pas s’en approcher et prendre d’autres photos, histoire de s’attarder un peu…
Bonne semaine!
Bonjour ANNE,
Très intéressant ton expo sur photo proxi et macro, (j’apprends, c’est super).
Je fais déjà de la photo proxi de fleurs plus particulièrement et de la macro avec une bague d’inversion que je monte sur mon canon 18-55, je m’amuse beaucoup.
Une question, s’il te plaît, un canon 50mm, f/1.8 STM, peut-il être intéressant pour ces deux modes et le payasge,
Encore merci pour tes précieux conseils.
Bonne semaine.
CHRISTIAN
Bonjour Christian,
Le 50 mm est un objectif qui se prête à la photo proxy, mais pour le paysage elle l’est un peu moins. La focale est moins large et englobe moins le paysage. Mais rien ne t’empêche de t’en servir pour cette utilisation. Habituellement, pour ce type de photo, on préfère un grand-angle.
Bonjour,
J’aime bien faire de la photo proxy J’ai un 18 55mm et un objectif à focale fixe mais j’utilise le plus souvent le 18 55 mm Je n’avais jamais entendu parler de cette bague d’inversion dont tu parles dans ton commentaire et celà me parait intéressant
Je te remercie toi et Anne deces informations
Bonjour Anne !
Cela reste une constante chez toi : tes articles sont toujours aussi agréables à lire et à visionner 🙂
Personnellement je pratique plus volontiers la proxy, mais tous les goûts sont dans la nature et heureusement 🙂
Bonne continuation !
Bonjour Gérard,
Héhé, j’essaie d’y semer ma personnalité, ravie que ça te plaise. La photo proxy est fort intéressant et demande de porter un regard attentif aux détails. Un beau défi quand cherche un sujet différent.
Bonne semaine! 🙂
Bonjour Anne
J’ai lu avec attention ton mail sur la différence entre la macro et la proxy photographie
Je me suis inscrit à ton cours photo sur les fleurs.
J’ai beaucoup de problèmes avec la profondeur de champ et la netteté surtout lorsqu’il y a du vent.
J’ai un objectif macro « Pentax » 100mm f/2.8 ainsi qu’un boitier FF de la marque. je voudrai améliorer tout ces problèmes.
Je te souhaite un très bon dimanche et à demain pour commencer le cours
Bonjour Michel,
Tu es au bon endroit, avec le cours tu vas pouvoir améliorer tes images. Pour ce qui est du vent, ça, on n’y peut rien, surtout en photo macro. Le mieux est de sortir tôt le matin alors qu’il y a moins de vent, ou d’utiliser un parapluie blanc ou un réflecteur pour contrer le vent. 😉
Bon dimanche!
Toujours très intéressant de te lire .Je fais un peu de proxy avec mon objectif 300 canon à focale fixe f4 .J ‘espère un jour faire de la macro .Merci pour tes renseignements sur le matériel .Bien cordialement. JOSIANE
Bonjour Josiane,
Merci pour ton retour, je suis ravie que mes articles te plaisent. Si tu aimes la macro, un objectif spécialisé dans ce domaine est un must. 😉 Pour le plaisir, bien sûr.
Merci Anne pour cet article instructif !
Aurais-tu une petite phobie des araignées par hasard !?! ;-p
J’ai vaincu la mienne lors de ma formation en horticulture et aussi grâce à la proxy photographie… ça m’a aidé à changer mon point de vue et à voir ces petites bêtes sous un angle nouveau 🙂
Bonne fin de semaine ! xx
Allô Céline,
On ne peut rien te cacher, je n’aime pas vraiment les araignées, de (très) loin ça va, mais proche… beurk! Ben d’la misère. Hihihi !
Je devrais peut-être suivre un cours ou deux d’horticulture pour me défaire de cette peur irrationnelle. 😉
Bon week-end à toi aussi !
C’est rafraichissant, simple mais pas simpliste, clair, et toujours bien orienté pour ma satisfaction personnelle une fois derrière le viseur. Je confirme le grand plaisir que j’éprouve à la lecture de vos courriers pleins de bonne humeur, de science, de magie et de partage. Mais l’amateur que je suis apprécie beaucoup l’univers que vous proposez. Chouette!!!!
Bonjour Georges,
Oh, mais quel agréable commentaire ! Je suis ravie que mes articles et mes anecdotes de ma lettre d’amitié vous plaisent. C’est cool !
Merci Anne pour ces précieux conseils. J’adore te lire ?
Mais de rien, Manon 🙂
Merci chère Anne, que c’est intéressant! Je viens tout juste de m’acheter l’objectif Nikon Micro 40 mm, j’ai hâte de l’essayer!!!
Bise, bon week-end tout en douceur!
Coucou Maria-Lina,
Mais c’est génial ! Du plaisir en perspective. 😉
Et le printemps est la saison idéale!
Allo Anne,
Ah, ouiiii, tellement ! :)))