1. J’ai appris qu’au-delà de la photographie, il y a la découverte de soi. En expérimentant divers styles, vous cheminez et vous apprenez à vous connaitre.
5. À voir au-delà des apparences. Si vous ne voyez rien d’intéressant à photographier, vous n’êtes pas dans un moment d’abandon, mais de résistance. Pour modifier votre perception, prenez une pause. Fermez les yeux, désertez l’esprit cartésien qui vous habite et laissez tomber ces petits riens qui vous agacent. Et accueillez cette résistance, sans jugement. Puis, rouvrez les yeux et sondez la scène avec un regard neuf.
6. J’ai appris que l’on ne peut pas être créatif tous les jours, 365 jours par année. (Si vous y arrivez, je veux connaitre votre secret.) Il existe un cycle créatif. Que les périodes de non-production (lire farniente) sont bénéfiques et préparent le territoire de votre inspiration.
7. Si vous attendez d’être motivé pour agir, vous allez attendre (très) longtemps. Voire toute une vie ! Ne rêvez pas que le moment idéal se présente à vous, provoquez-le. Et agissez. L’action précède la motivation !
9. J’ai appris que les défis photo sont une occasion en or pour parfaire votre art.
10. J’ai appris que vous pouvez être créatif sans détenir aucune notion technique. Aucune. À certains égards, le regard prime sur les connaissances techniques.
12. La photographie n’est pas juste une activité solitaire. Des expériences fortes enrichissantes naissent entre collègues, ouvrant la voie à l’amitié.
13. À retourner au même endroit, à deux pas de chez soi, et à regarder avec les yeux du débutant.
14. J’ai appris qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, et c’est ben correct.
15. La photographie est un moyen par excellence pour méditer. Pour oublier vos tracas et plonger dans une bulle bienfaisante.
L’année tire à sa fin, déjà ! C’est le moment de faire un retour en arrière et visionner nos dernières photos. Histoire de voir où nous en sommes dans notre évolution photographique.
Pour ma part, en visionnant mes photos, je constate que les photos de paysages sont pratiquement absentes. Rien d’alarmant, j’ai exploré d’autres avenues. Mais là, une pulsion intérieure m’incite à m’y remettre.
Faire un choix
Comme je n’ai pas envie de rouler plusieurs heures pour dénicher de nouveaux paysages, je décide de m’évader à deux pas de chez moi. C’est plus économique et plus pratique. Le froid de novembre a décidé de m’accompagner, en l’espace de quelques jours le paysage s’est totalement transformé. Brrr !
À priori, cette solution semble séduisante, mais à bien y songer, est-ce vraiment créatif ? N’allais-je pas m’ennuyer à revisiter le même lieu, voir le même paysage, jour après jour ? La question m’a traversé l’esprit le jour où j’ai visité les abords d’un lac que j’ai photographiés maintes fois.
Regardez un lieu banal avec vos « yeux de photographe » et vous découvrirez un univers riche en découvertes.
Contempler le paysage avec le regard du débutant
Nous vivons dans un monde où l’on se fait bombarder de stimuli et, aussitôt que notre environnement ne nous offre rien de nouveau, nous avons tendance à devenir hermétiques, fermés à notre univers. Comme si la banalité était aux premières loges !
Chasser cette (fausse) impression incite notre vision à s’ouvrir. Le truc est d’observer avec les yeux du débutant.
J’ai donc fait taire cette pensée qui sabotait mon enthousiasmeet j’ai orienté mon regard vers l’extérieur, comme si c’était la première fois. Mon appareil photo est devenu mon troisième œil et, du coup, je me suis transformée en exploratrice.
1) Ma première approche du terrain, je souhaite capter les reflets du couchant sur le lac, sans succès. Néanmoins, remarquez comme l’absence de nuages crée une image sereine.
Est-ce possible de s’évader à deux pas de chez soi ?
C’est la beauté de la photographie, on peut s’évader dans deux pieds carrés, directement dans son jardin, si on le souhaite. Pour peu que l’on y accorde notre attention. Le défi est de reprendre un lieu connu, maintes fois photographié, mais de jouer de créativité pour l’explorer sous un nouveau jour.
2) Trois jours plus tard, je retourne au même lac, toujours avec l’espoir de saisir des couleurs chatoyantes dans l’eau. Rien, encore une fois. Le gel aux abords du lac forment un premier plan fort intéressant, je m’y attarde.
Avantages
Vous finissez par connaitre l’endroit (forcément) et vous repérez plus facilement les points de vue à avantager dans vos photos.
Lorsque vous arrivez au petit matin, encore enveloppé par la pénombre, vous savez où aller. Vous ne risquez pas de vous égarer…
La lumière change tous les jours, aucun lever de soleil n’est identique. Mère Nature est vraiment surprenante.
Un lever de soleil n’est pas à votre gout une journée, reprenez-vous le lendemain, et le surlendemain et ainsi de suite… Jusqu’à ce que ce soit à point ! (En voyage, vous ne pouvez pas faire ça indéfiniment.)
La patience vaut son pesant d’or. Attendre (parfois une heure) pour que le soleil soit placé au bon endroit vous récompense au centuple.
Un lieu n’est jamais exploré à fond, si vous considérez toutes les saisons et le changement de lumière qui le modifie au fil de l’année.
3) Sept jours plus tard, le froid (-11C) a complètement transformé le paysage. La surface du lac est gelé, finit les reflets, zut de zut ! J’arrive tôt pour saisir l’heure dorée, mais le ciel reste immaculé. Coudonc ! J’attends une heure pour voir le soleil éclabousser ses rayons derrière la montage. Victoire !
Passer au suivant
Si vous désirez explorer votre environnement, j’ai écrit un ebook susceptible de vous aider : À deux pas de chez soi. Peu importe l’appareil photo que vous avez entre les mains. Je vous partage mes astuces pour dénicher de nouveaux paysages à photographier ainsi que des méthodes pour aiguiser votre regard. Il n’est pas bourré de techniques complexes à maitriser (le net est déjà bien nanti sur le sujet), mais plutôt de conseils judicieux pour vous aider à donner vie à vos images. Vous pouvez le commander ici.
Que représente pour vous la photographie ? Un simple passe-temps ? Une forme d’évasion ? Une occasion de rapporter de magnifiques photos de voyage ? De croquer des moments inoubliables ?
Pour moi, c’est tout cela, mais en 2009 un aspect, qui m’était encore inconnu à l’époque, est venu s’ajouter à cette liste. Par la suite, ma vision de la photographie (et de la vie) s’en est trouvée transformée.
À jamais…
Pour vous aider à mieux comprendre, j’aimerais faire un retour dans le passé. J’ai été initiée à la photographie dans ma jeunesse par ma mère. L’œil aux aguets et avide de capturer tout ce qui passait autour d’elle, elle ne ratait jamais une occasion de sortir son appareil photo. Pas un seul réveillon de Noël, anniversaire, réunion familiale ou pique-nique n’a été épargné. À mes yeux, la photographie signifiait immortaliser les moments précieux. Des plus importants aux plus anodins. Point à la ligne.
Lorsque je me procure mon premier appareil photo, en1980, je choisis un autre chemin : celui de la nature. J’explore la beauté sauvage des paysages et rapporte des images évocatrices de liberté et d’espace.
Au fil des années, la photographie prend divers tournants. Photo souvenir, photo de paysage, de voyage, de mariage (toutes mes amies se marient!), de baptême (et fondent une famille). Bref, la photo dans tous ses états.
Or, en 2009, un événement majeur vient freiner mes élans. Un divorce. Ma vie change et mes habitudes sont bouleversées. Je déménage, seule, et m’adapte à ma nouvelle vie. La photographie, qui était pour moi une source de plaisir, est reléguée aux oubliettes. De toute façon, je n’ai pas la tête à ça, ni même envie de sortir mon appareil photo – que j’ai soigneusement rangé dans l’une des boites « à déballer un jour ».
Et ce jour arriva…
Nous sommes en juin, l’air est tiède et propice aux balades. Il y a un moment que je songe à reprendre la photographie. J’y songe, sans grande conviction. Les circonstances ne s’y prêtent guère. Au fond, je n’en vois pas l’utilité.
Faire de la photo, ça sert à quoi ? Qu’est-ce que je vais photographier ? Des pissenlits ?
Rien n’est digne d’intérêt dans le coin, me dis-je. J’étais loin de me douter que j’étais dans l’erreur. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais une pulsion intérieure m’a incitée à sortir mon appareil photo et à aller me promener au grand air.
En mettant le nez dehors, je constate à quel point la lumière est douce et enveloppante. Elle souligne chaque détail avec délicatesse et tisse un liseré d’or sur le pourtour des feuilles. La nature m’apparait plus belle que jamais.
Ou est-ce ma vision qui a changé ?
Mon œil se délecte et mon âme se réjouit. J’explore et savoure le moment présent. L’appareil photo m’aide à reconnecter avec mon essence et avec ce qui m’entoure. Je suis à l’affut de la lumière, mais en réalité, je suis à la recherche de ma propre lumière. Celle qui irradie. De l’intérieur.
J’avais neuf ans lorsque j’ai découvert ma passion pour la nature.
Mon père, quant à lui, réalisait un rêve, vivre sur une ferme.
Ma mère, heureuse de vivre une nouvelle expérience, l’a suivi avec joie.
Ma petite sœur, trop petite pour réaliser ce qui se passait, n’a pas rechigné et s’est laissé entrainer.
Moi et ma chienne, Finette (13 ans)
Pour ma part, j’avais hâte de déménager de la ville à la campagne. J’étais excitée, parce que j’allais prendre l’autobus et diner à l’école. En fait, j’ignorais ce qui m’attendait, mais de nouvelles aventures se tramaient à l’horizon et je trépignais d’impatience de les vivre.
Toutefois, habituée de jouer avec 20 ami(e)s à la fois (les ruelles sont vraiment un lieu hors pair pour se faire des copains), j’étais triste à l’idée de les quitter.
J’en ai fait mon deuil…
Le lendemain d’une tempête de neige, hiver 1970
Car, dans ma nouvelle demeure, je n’avais aucun ami à proximité. C’est faux, une voisine. Mais elle préférait jouer avec ses poupées. J’avais beau insister (au désespoir de ma mère), en lui téléphonant tous les jours pour l’inviter à jouer avec moi, rien ne la dissuadait de quitter ses fichues poupées. Une lubie. Enfin, je n’ai jamais compris pourquoi elle aimait tant jouer avec ses « amies imaginaires » et non avec moi. 😉
Toujours est-il, qu’en pénurie d’amis, je me suis tournée vers mon terrain de jeu. 125 arpents de terre. Wahou ! Pour une fillette, c’était immense !
Camping sauvage avec des amies. (13 ans)
Et c’est là que le coup foudre a eu lieu entre moi et la nature.
Je m’évadais, m’inventais des jeux, partais à la recherche d’items précieux oubliés par les générations précédentes. J’étais une exploratrice ! J’y trouvais aussi la paix, le calme que la société, en général, ne me procurait pas. La turbulence des adultes m’étourdissait. M’intimidait. Je préférais de loin me réfugier dans la nature. Elle m’a toujours accueillie avec sérénité et amour.
Aujourd’hui encore, c’est le même sentiment qui m’habite lorsque je m’évade au cœur de la forêt. Un sentiment de paix et de plénitude qui s’harmonise parfaitement bien avec mon côté sauvage…
À votre tour, comment avez-vous découvert votre passion pour la nature ?
Bonjour, c'est moi, Anne ! Je suis une artiste photographe, auteure et blogueuse. Avec ce site web, je veux partager ma passion, mais aussi vous donner des astuces simples vous permettant d'apprivoiser la technique sans compromettre votre créativité. Je suis très heureuse de vous accueillir dans mon univers ! ♥