J’avais neuf ans lorsque j’ai découvert ma passion pour la nature.

Mon père, quant à lui, réalisait un rêve, vivre sur une ferme.

Ma mère, heureuse de vivre une nouvelle expérience, l’a suivi avec joie.

Ma petite sœur, trop petite pour réaliser ce qui se passait, n’a pas rechigné et s’est laissé entrainer.

La nature et moi

Moi et ma chienne, Finette (13 ans)

Pour ma part, j’avais hâte de déménager de la ville à la campagne. J’étais excitée, parce que j’allais prendre l’autobus et diner à l’école. En fait, j’ignorais ce qui m’attendait, mais de nouvelles aventures se tramaient à l’horizon et je trépignais d’impatience de les vivre.

Toutefois, habituée de jouer avec 20 ami(e)s à la fois (les ruelles sont vraiment un lieu hors pair pour se faire des copains), j’étais triste à l’idée de les quitter.

J’en ai fait mon deuil…

La nature et moi, ma découverte de la nature, par Anne Jutras, artiste Photographe

Le lendemain d’une tempête de neige, hiver 1970

Car, dans ma nouvelle demeure, je n’avais aucun ami à proximité. C’est faux, une voisine. Mais elle préférait jouer avec ses poupées. J’avais beau insister (au désespoir de ma mère), en lui téléphonant tous les jours pour l’inviter à jouer avec moi, rien ne la dissuadait de quitter ses fichues poupées. Une lubie. Enfin, je n’ai jamais compris pourquoi elle aimait tant jouer avec ses « amies imaginaires » et non avec moi. 😉

Toujours est-il, qu’en pénurie d’amis, je me suis tournée vers mon terrain de jeu. 125 arpents de terre. Wahou ! Pour une fillette, c’était immense !

La nature et moi, ma découverte de la nature, par Anne Jutras, artiste Photographe

Camping sauvage avec des amies. (13 ans)

Et c’est là que le coup foudre a eu lieu entre moi et la nature.

Je m’évadais, m’inventais des jeux, partais à la recherche d’items précieux oubliés par les générations précédentes. J’étais une exploratrice ! J’y trouvais aussi la paix, le calme que la société, en général, ne me procurait pas. La turbulence des adultes m’étourdissait. M’intimidait. Je préférais de loin me réfugier dans la nature. Elle m’a toujours accueillie avec sérénité et amour.

Aujourd’hui encore, c’est le même sentiment qui m’habite lorsque je m’évade au cœur de la forêt. Un sentiment de paix et de plénitude qui s’harmonise parfaitement bien avec mon côté sauvage…

 À votre tour, comment avez-vous découvert votre passion pour la nature ?